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Photo du rédacteurMichel Dubord

L'anxiété de performance chez les jeunes sportifs


golfeur junior et parents

Est-ce que votre enfant vit de l’anxiété de performance? Si oui, je vous encourage fortement à vous remettre en question.


Nous n’apprenons pas à devenir parent, comme on dit : ‘’On l’apprend sur le tas.’’ L’éducation que l’on donne à nos enfants est en lien avec ce que nos parents nous ont partagé comme les connaissances, les croyances, les valeurs, leurs peurs, leurs ambitions et même leurs rêves inachevés. Et nous, en tant que parent, allons en grande majorité répété les mêmes patterns ou bien faire différent si nous n’avons pas apprécié certaines approches.


Récemment, deux ados ont été guidé vers la préparation mentale. On s’entend que dans les

deux cas ce sont les parents qui ont dirigé leurs enfants vers moi. Dans les deux cas, les

parents ont d’excellentes intentions d’aider leurs jeunes à développer leur force mentale et

développer des stratégies pour mieux performer dans leur sport, ce qui va aussi se refléter dans les autres sphères de leur vie. Dans le cas du premier jeune, le père m’a carrément dit : ‘’Je veux que mon fils ne choke pas comme moi en compétition. Je lui ai dit :’’Tu vois le mûr mon grand ? Il n’y a ni médaille, ni trophée. Veux tu être comme ton père ?’’ À première vue, le père projette sur son fils ses rêves non atteints, et la pression au jeune de faire différent. Lors de nos conversations, le jeune me racontait qu’il joue mieux quand ils ne jouent pas avec ses parents, spécialement quand son père n’y est pas. Hum…intéressant n’est-ce pas?


Avec l’autre jeune qui vient tout juste de débuter, première rencontre, sa mère me présente son fils de cette façon : ‘’Bonjour Michel, voici la victime !’’ Quelle belle façon de mettre son fils en confiance et d’augmenter son estime, n’est-ce pas ?


L’anxiété de performance vient en grande partie de son environnement : parents, famille, amis, coaches, coéquipiers, réseaux sociaux, etc. Je suis tout à fait conscient que nous ne pouvons pas tout contrôler pour nos enfants. Ils ont leur vie à vivre, leurs expériences qu’elles soient plaisantes ou pas. En revanche, en tant que parent, comment pouvez-vous aider votre enfant à atteindre ses objectifs, rêves et ambitions sans transférer vos rêves inachevés et les brimer dans leur estime et leur confiance en eux?


jeune sportif anxieux

Point important à considérer : le cortex frontal. C’est la région du cerveau qui est impliqué dans le processus de raisonnement, la prise de décision et la personnalité. Cette région atteint sa pleine maturité à l’âge de 25 ans, sans oublier qu’une grande majorité des jeunes ne sont pas connectés avec leurs émotions et leurs sensations physiques, ce qui créé des questionnements et des inconforts.


Soyez bienveillant, à l’écouter, discuter de ce qu’EUX veulent vraiment dans le moment. Tout

peut changer en un instant. Si votre jeune a du talent et qu’il veut atteindre le haut niveau et que ses motivations viennent de lui à 90%, ses chances de réussites vont augmenter. Son anxiété diminuera, son niveau de plaisir et de bien-être augmenteront, et il pourra développer son plein potentiel dans le support de ses êtres chers. Encouragez-le(a) à s’engager dans leur processus, à développer le goût de l’effort, le dépassement de soi, à reconnaître leurs émotions et de les réguler, la discipline, à prendre de bonnes habitudes de vie, à mettre leur focus sur la progression, à se comparer à soi-même pour mieux avancer et à trouver le plaisir même dans les moments difficiles.


Si votre enfant réussit à l’école, dans les sports, les activités et que tout semble facile pour lui ou elle, je vous suggère de le mettre en échec. Oui oui, pour qu’il puisse apprendre à faire face à l’adversité. Le mettre en échec tout en étant dans le support et l’écoute, de l’aider à trouver SES stratégies pour qu’il puisse se relever avec courage et faire face aux problèmes dans l’optique qu’il trouve des solutions. La vie est remplie de défis personnels et professionnels. S’ils apprennent jeunes à se débrouiller, ils développeront des astuces pour en sortir grandis.


Rendez-les autonomes le plus tôt possible et accompagnez-les à développer des habilités

sociales pour qu’ils puissent bien s’entourer pour la réussite de leur vie.


Michel Dubord

Préparateur mental

Professionnel de la CPGA

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