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Photo du rédacteurMichel Dubord

Échec au golf ou une mauvaise perception du résultat?


Échec au golf

Le légendaire Michael Jordan a raté plus de 9000 tirs au panier, et pourtant considéré le plus grand joueur de tous les temps. Tous ces tirs échoués fait-il de lui un perdant?


L’humain s’attache aux champions, aux championnes et aux gens qui ont l’image de la réussite aux yeux de la société. Ce qui est tout à fait normal parce que souvent ils ou elles représentent nos ambitions, nos rêves et nos projets en devenir et ou inachevés.


Récemment, j’ai eu une conversation avec un ami triathlète français, qui fait aussi du ‘’trail’’ de la course en sentier accidenté et montagneux, et on se demandait ce qu’est l’échec? Finir dernier dans une course de plus de 24 heures, est-ce vraiment un échec? Finir dernier dans un tournoi de golf est-ce un échec? C’est facile de s’attacher à l’image de la réussite sans comprendre ce que vit le dernier compétiteur et sans savoir quel est son objectif de réussite dans son cheminement du moment. Le dernier a autant le droit au respect pour sa détermination, le courage de terminer ce qui aurait pu abandonner, le dépassement de soi, la douleur et la souffrance qu’il a dû surmonter pour finir une épreuve de haute intensité. Ça me rappel mon 1er triathlon, mon objectif premier était de sortir de l’eau vivant. Je savais qu’en sortant vivant du bassin que je pouvais rattraper les autres avec les 2 autres épreuves. 


Quand on y pense et que l’on regarde autour de soi, il y a plus de perdants que de gagnants. Peu importe le sport, il n’y a qu’UN gagnant. En entreprise il n’y a qu’UN président. Alors nous sommes tous une gang de perdant! Le sommes-nous vraiment? 


Si on revient au sport et que l’on prend en considération qu’il y a qu’un seul gagnant pour chaque compétition, ça veut dire que tous les compétiteurs ont plus ou moins les mêmes chances de gagner dans leur catégorie. Qu’est-ce qui peut différencier le premier du dernier?


Voici ce qui peut et fait la différence : la préparation technique, physique, mentale, stratégique, les blessures, l’équipement, l’énergie du moment (sommeil et alimentation), les capacités attentionnelles (concentration, focus, flow), la gestion du stress et des émotions, sans oublier le facteur chance. Ce que l’on vise lors d’une préparation avant un événement c’est que l’athlète est tout mis en œuvre pour que 90% de son résultat vienne de lui et 10% de la chance.


Lorsque l’on parle de chance, en voici un exemple qui s’est passé aux Jeux Olympiques de 2002 à Salt Lake City où l’australien Steven Bradbury a remporté la médaille d’or en patinage de vitesse courte piste. Steven n’étant pas le favori devant le coréen, l’américain et le canadien, après quelques tours de pistes les 3 hommes se chevauchent pour glisser dans le mur. La chance sourit à Steven qui termine premier. Le 10% de chance lui a souri.


Steven Bradbury, Salt Lake City, 2002
Steven Bradbury - Salt Lake City 2002 - photo: olympics.com

Maintenant, voici un exemple où l’athlète regarde ses résultats sous une autre angle, celle de son évolution face à ses résultats de l’année précédente. Ainhoa Leiceaga, surfeuse de haut niveau collectif France, explique dans son article que ses résultats finaux de la saison précédente étaient meilleurs que la saison en court. Elle exprime que : ‘’Les résultats retranscrivent rarement tout le travail réalisé. Seuls nous-mêmes savons quelles sont nos réelles réussites.’’ Comme elle explique aussi tu n’es pas seule à t’entraîner, les autres filles s’entraînent pour gagner, et ajoute les incontrôlables, les résultats varient constamment. 


Pour vous les golfeurs, vous savez autant que moi que la barrière psychologique de briser le 100 est déjà une grande réussite. Ensuite, on vise le 90, et puis le 80, et ainsi de suite. Plus vous vous rapprochez de la normale plus la marge d’erreur est mince et encore plus sous pression. Imaginez vous les professionnels(lles) qui vivent cette pression à chaque tournoi, d’une part pour faire les rondes de la fin de semaine, ensuite monter dans le classement pour gagner leur vie. 


Et si vous changiez votre perception de l’échec par où suis-je rendu dans mon cheminement?


Ai-je atteint mes objectifs de départ? Si la réponse est oui, même si vous n’êtes pas le ou la championne de votre club dans votre catégorie vous avez le droit d’être fier(ère) de vous. 

Et si la réponse est non, posez-vous les questions : ‘’Est-ce que mon objectif de départ était réaliste? Qu’ai-je besoin pour y arriver?’’ 


Le niveau de réussite est différent pour chacun et dans différentes sphères de vos vies. Je vous encourage à établir VOTRE niveau de réussite selon vos besoins et vos objectifs.


Michel Dubord

Préparateur mental


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